Commercialisation du cacao : Les dirigeants de la filière exposent le régime

Commercialisation du cacao : Les dirigeants de la filière exposent le régime
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Sous le Président Alassane Ouattara, les producteurs de café-cacao ont plus gagné beaucoup d’argent que sous Gbagbo et Bédié. C’est une évidence, car ces producteurs vivent aujourd’hui décemment. Les prix sont élevés et garantis, les pistes villageoises sont reprofilées et des produits phytosanitaires sont distribués aux braves paysans grâce à la politique agricole du chef de l’Etat. Malheureusement, la lourdeur constatée au niveau de la structure régulatrice du secteur donne de l’insomnie.

Le prix bord champ du cacao a été fixé à 1000 FCFA. Les producteurs dans leur ensemble ont salué cette décision gouvernementale qui vise à améliorer les conditions de vie des paysans. Le chef de L’Etat, depuis son accession au pouvoir, a opté pour la stabilisation du prix avec une garantie supérieure ou égale à 60% du prix Caf aux producteurs. Sous Touré Massandjé, la stratégie de fixation du prix a merveilleusement marché. Contrairement aux prix indicatifs que les refondateurs octroyaient aux braves paysans.  Le président Alassane Ouattara a fait sa part. D’ailleurs, après la fixation des prix le 1er octobre 2020 à Yamoussoukro, il n’y a pas eu de grincements de dents.  Tout le monde était content. Mais, depuis le mois de novembre 2020, il y a quelques difficultés sur le terrain. Des mauvais acheteurs prennent le cacao à vil prix. Parce que selon eux, la Covid-19 paralyse à partir du marché international paralyse le secteur. Parfois, ils ne reviennent plus avec les revenus des producteurs, après avoir pris le produit prétextant le manque de la liquidité. C’est toute une machine qui est grippée. Aussi, est-il important de savoir que le président de la République très préoccupé par plusieurs dossiers, n’est plus l’autorité qui doit réguler techniquement ce secteur. C’est pour s’en décharger qu’il a mis en place le Conseil du Café-Cacao qui est la structure régulatrice. C’est à niveau qu’il faut s’intéresser à la Direction Générale du Conseil du Café-Cacao à qui tout le pouvoir revient pour apporter des touches salvatrices quand rien ne va. Dans ce secteur, les actuels responsables actuels  manquent de perspicacité et  stratégies de commercialisation, semble-t-il. Malheureusement, c’est toute une chaine des valeurs qui est grippée. Il est reproché à la Direction Générale de communiquer moins avec les acteurs, surtout avec les producteurs.  Comment expliquer que l’appareil commercial du cacao soit grippé pour cette campagne de commercialisation 2020-2021, alors que la Direction Générale reste inactive et ne va pas à la rencontre des paysans pour leur expliquer les difficultés?  Parce qu’il existe une lourdeur  et  une négligence au sein de cette administration cacaoyère basée à la Caistab.  Même si techniquement, on est en manque de stratégies face à la paralysie de la commercialisation du cacao du fait de la Covid-19 (C’est selon), il faut au moins communiquer avec les braves paysans pour les protéger contre les intoxications des adversaires politiques du Rhdp.

Des dirigeants de la filière exposent le régime à l’opposition

L’adversaire politique, en ces périodes des élections législatives qui s’annoncent, est nul doute prêt à utiliser cet argument pour intoxiquer les populations comme il est de coutume. Alors qu’à l’époque, nous avons vu comment le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ce grand grilleur d’arachides de tous les temps et le Front populaire ivoirien (Fpi) ont fragilisé le secteur par égoïsme. De feu Dagobert Banzio, ancien Directeur général de la Caistab, en passant par Amouzou Henri, Kouakou Firmin et Angéline Kili, tous des barons du Pdci et du Fpi, ont préféré servir leur parti politique et eux-mêmes plutôt que de penser à l’amélioration des conditions de vie des producteurs de café-cacao. Ce sont ces deux partis qui sont prêts aujourd’hui à s’attaquer au Rhdp parce que l’achat du cacao connaît un blocage sur le terrain. Entre temps, que fait la Direction Générale du Conseil du Café-cacao pour apporter des solutions rapides et idoines? Ici, ce n’est pas l’appareil exécutif qui est en difficulté, mais plutôt une structure qui est enlisée. Cela suppose qu’il faut nommer de nouvelles personnes pour vite apporter du nouveau sang à la structure régulatrice. C’est important pour la survie d’un Rhdp dynamique qui s’est imposé, depuis sa création, aux anciennes formations politiques. Etre cloitré dans les quatre murs de son bureau sans prendre contact avec les producteurs n’effacera pas le doute et les intoxications dont sont victimes les paysans. A pareilles circonstances à l’époque, on sait que Touré Massandjé, l’ex-Directeur général du Conseil du café-cacao et son adjoint Edouard N’guessan, chargé de la commercialisation intérieure, étaient déjà sur le terrain pour sensibiliser les populations.  De 2012 à 2017,  les patrons du secteur, Touré Massandjé et Edouard N’Guessan ont abandonné leur bureau pour se rendre sur le terrain afin de discuter avec les organisations professionnelles agricoles et surtout avec les producteurs pour trouver des solutions face aux acheteurs véreux. Sous Madame Touré Litse, des sanctions ont été prises contre plusieurs acheteurs véreux dénoncés par les producteurs. Elle mettait de l’ordre dans le secteur parce qu’elle était en contact permanant avec les vrais acteurs que sont les producteurs. On se rappelle encore que des acheteurs comme Sako et Ali Darwich avaient été arrêtés selon les lois de la filière. Aujourd’hui, des acheteurs prennent le cacao sans remettre la moindre pièce d’argent aux paysans et foulent aux pieds les  règles du secteur. Conséquence, par la faute de ces acheteurs véreux, les producteurs n’ont pas fêté à leur convenance cette année. Et cela n’émeut guère les patrons de la Direction générale du Conseil du Café-Cacao. Quel service veulent-ils rendre au Président Alassane Ouattara et au Rhdp au moment où tous les partis politiques du pays s’apprêtent à prendre part aux futures élections législatives ? Cette lenteur avec laquelle l’administration cacaoyère est gérée  risque de causer de véritables ennuis au régime si rien n’est fait. Car par la faute des responsables du Conseil du Café-Cacao, des choses péjoratives se disent sur le grand parti houphouétiste. Faut-il encore attendre que ce soit le bouillant Directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo qui vienne avec son bâton de pèlerin pour donner de la vigueur à cette direction générale afin de la réveiller de son profond sommeil ?  Au moment où il tient chaque jour des réunions dans le but de trouver des stratégies démocratiques pour battre les adversaires du Rhdp dans les urnes, le ministre Adama Bictogo n’a pas ce temps-là. Dormez seulement à poing fermé au Conseil du café-cacao !  Mais n’oubliez pas que l’adversaire par votre faute va se donner des arguments pour intoxiquer les populations. «  C’est une affaire de championnat aujourd’hui dans toutes les directions générales. Les cadres qui ne peuvent pas faire l’affaire du gouvernement et mettre à l’aise les populations, doivent céder la place aux plus compétents. Car cela va rendre service au parti des houphouëtistes », a fait remarquer un député très attaché aux valeurs et idéaux du père fondateur de la nation dont le premier défenseur est le Docteur Alassane Ouattara.

Romaric Sako

L K

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