Hamed Bakayoko, l’Homme des situations difficiles : ‘‘Le Golden Boy’’ met fin aux mutineries et transforme l’armée

Grand Homme d’Etat, Hamed Bakayoko est considéré comme l’homme de la situation. Il a fait taire les murmures et les nombreuses mutineries dans la grande muette. Il inspire confiance au régime et aux deux grands partis politiques ivoiriens. Mandaté pour le dialogue direct entre le régime et l’opposition, si les débats sont francs, la Côte d’Ivoire pourrait redevenir un pays uni comme avant sous feu Félix Houphouët-Boigny grâce à l’actuel Premier Ministre. Décryptage.

Ministre d’Etat, ministre de la Défense, depuis 2017,  le maire d’Abobo est nommé par le Président Alassane Ouattara à la tête du gouvernement où il succède à Amadou Gon Coulibaly, brutalement décédé le 8 juillet 2020. Cette impressionnante nomination lui donne une place confortable. Il est donc ministre d’Etat, ministre de la Défense, premier Ministre.  Le poste de Premier Ministre, il l’a mérité car c’est lui qui assumera avec brio l’intérim du Premier ministre feu Amadou Gon Coulibaly, jusqu’au mois de juillet date de son retour de France où il s’était rendu pour un contrôle médical. Hamed Bakayoko s’est fixé d’abord trois objectifs. Le premier, être loyal au président de la République Alassane Ouattara. Cela suppose que celui que nous appelons le ‘‘Golden Boy’’ veut apprendre auprès du président Alassane Ouattara, cet ex-fonctionnaire international, ex-Directeur général adjoint du Fmi. Le second objectif, travailler pour la sécurité des Ivoiriens et ensuite jouer pleinement son rôle de Premier ministre pour convaincre les Ivoiriens. Le Président Alassane Ouattara, en confiant ces postes de responsabilité à Hamed Bakayoko, ne l’a pas fait par complaisance. Né le 8 mars 1965 à Abidjan, le fils de feu EL Hadj Anliou Bakayoko, est militant de l’ex- Rassemblement des Républicains (Rdr)

Pourquoi Ouattara ne s’est pas trompé sur l’homme

C’est sous Hamed Bakayoko, ministre de la défense, que le cerveau du commando de l’attaque de Kafolo a été mis aux arrêtes.  ‘’ Le chef du commando qui a mené l’action a été pris hier (Ndlr 21 juin 2020). Nous saurons avec qui il était en contact et qui est derrière cette attaque’’, avait révélé le 22 juin 2020, le ministre de la Défense.  «Je suis très fier de la capacité de réaction et d’investigation de nos forces, que ce soit à Grand-Bassam hier et à Kafalo aujourd’hui. Quand quelqu’un touche à la Côte d’Ivoire, quand quelqu’un tue un ivoirien, on réagit. Il faut nous faire confiance», avait poursuivi le ministre de la Défense. Mais en visite dans les casernes de Bouaké en 2017, le ministre de la Défense va peser de tout son poids pour ramener le calme au sein des mutins qui réclament des conditions de vies décentes aux autorités ivoiriennes. Lors de cette visite, il annoncera la volonté du gouvernement de s’occuper des soldats, améliorer leurs conditions de vie. Il s’agira entre autres les questions liées à leur formation, à la cuisine, la réhabilitation des couchages, des douches et l’amélioration des cuisines. «Nous leur avons tenu un discours de responsabilité et de fermeté. Car, la force d’une armée, c’est sa discipline, c’est l’élément de l’armée», fera remarquer à Bouaké le ministre d’Etat, ministre de la Défense.  HamBak, est donc appelé l’homme de la situation. Depuis sa visite à Bouaké, les récurrentes mutineries qui mettaient dans l’impasse la paix sociale et les activités économiques du pays ont pris fin. Désormais, les militaires sont dans les casernes et l’ancienne capitale de la rébellion, Bouaké, a un seul capitaine, le ministre Hamed Bakayoko. Devant ce même Hamed Bakayoko, les forces spéciales avaient fait leur mea-culpa en novembre 2017, lors de sa visite dans la caserne d’Adiaké.

Hamed Bakayoko sort l’armée de l’amateurisme

Tous les spécialistes et mêmes les Ivoiriens sont unanimes  au sujet de l’armée ivoirienne. HAMED BAKAYOKO a pu initier une profonde refonte de l’armée en instaurant la discipline et le professionnalisme dans ce corps. Cette armée qui était victime d’un désaveu populaire, parce que présentant un visage pâle et d’amateurisme, après la crise postélectorale de 2010. Ce tableau sombre que présentait l’armée ivoirienne s’est rapidement métamorphosé. La grande muette a fait sa mue. Elle a repris ses lettres de noblesse sous l’impulsion du ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. Et depuis, l’armée écornée est devenue plus moderne et républicaine. Des volontaires ont intégré les forces spéciales après une formation de pointe, pour une armée bien disciplinée et d’autres militaires partiront à la retraite anticipée avec des chèques.  Toujours dans l’esprit du modernisme de la grande muette.

Hamed Bakayoko un pion sûr pour rapprocher le Rhdp, le Fpiet le Pdci

Le président de la République connaissant le dynamisme du premier ministre, l’a mandaté à poursuivre le dialogue avec l’opposition ivoirienne, notamment avec les deux grands partis politiques ivoiriens que sont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) du président Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, formation politique pour l’instant dirigée par Affi N’guessan gardé pour l’instant en lieu secret. Le Premier ministre Hamed Bakayoko a la possibilité de rapprocher les trois partis et par ricochet les Ivoiriens de tous bords politiques confondus. Déjà il est dit que Laurent Gbagbo aurait déjà donné le ton. C’est bien, l’ancien Chef de l’Etat, aujourd’hui à Bruxelles qui s’était adressé à Hamed Bakayoko afin de permettre la levée des blocus aux domiciles des leaders des partis politiques. La plaidoirie de Laurent Gbagbo a été entendue. Du coup, Hamed Bakayoko devient l’homme de la situation. C’est par lui, que le pays sera réconcilié. Le président de la République connaissant les qualités de l’émérite journaliste ivoirien, compte sur lui pour rapprocher les esprits et les cœurs des Ivoiriens.  

 Romaric Sako