Lutte contre la vie chère/Le gouvernement prend des mesures vigoureuses

Lutte contre la vie chère/Le gouvernement prend des mesures vigoureuses
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-Ce qui est prévu pour les produits de première nécessité

Le sort réservé aux contrevenants

Bonne nouvelle pour les ménages ivoiriens dans le cadre de la lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien via  le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère, a pris des mesures vigoureuses mardi  pour juguler le phénomène de la vie chère. Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Secrétaire Exécutive dudit conseil annonce, au titre de mesures envisagées,  entre autres, l’élargissement du nombre des produits règlementés, des sanctions contre les contrevenants…

La Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre la Vie Chère était l’invitée de “Tout savoir sur” du mardi 1er mars 2022, pour évoquer les actions de la structure et les grandes mesures envisagées par le gouvernement ivoirien dans le cadre de la flambée des prix sur les produits de grande consommation. A cette tribune d’échange du Centre d’information et communication gouvernementale (CICG), l’ex-directrice de la Veille Stratégique et de la Lutte contre la Vie Chère au Ministère du Commerce, s’est appesantie sur les causes et les propositions en termes de solutions du CNLVC au gouvernement. Il s’agit principalement d’élargir le nombre des produits règlementés actuellement au nombre de six (eau, électricité, carburants, certains produits pharmaceutiques, manuels scolaires du Primaire et la téléphonie fixe) et de réduire l’influence de certains groupes d’intérêt qualifiés de “cartels” en situation de quasi-monopole, qui font de la surenchère. La patronne du Cnlvc qui a pour mission principale d’assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la vie chère,  définies par le Gouvernement ivoirien, a rassuré  les consommateurs, que les prix de certaines denrées alimentaires de première nécessité connaîtront une baisse ou une maîtrise dans le temps, les jours à venir. Car, souligne-t-elle, le gouvernement travaille à des mesures structurelles pour augmenter l’offre nationale. « Le pari que fait le gouvernement, c’est d’augmenter l’offre nationale en produits vivriers, en produits halieutiques et en produits animales, comme l’a annoncé récemment le président de République Alassane Ouattara. Ceci, pour contrer les chocs exogènes par une résilience au niveau de l’offre nationale », a indiqué l’émissaire du Ministre Souleymane Diarrassouba. Et d’ajouter,  la mise en place de réglementations sur les exportations de produits vivriers (banane plantain, manioc, attiéké, igname, patate douce, etc.) afin de privilégier l’approvisionnement du marché national. Selon le Dr Ranie-Didice Bah-Koné, cela va se traduire par la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures et de plans de développement et d’accompagnement des productions agricole vivrière, animale et halieutique, qui sont déjà en cours. Il est également prévu d’élargir la liste des produits dont les prix devront être réglementés afin d’inclure des produits de première nécessité au regard des habitudes de consommation des populations. Ainsi des denrées alimentaires comme l’huile, le sucre, le riz et biens d’autres se verraient être ajoutés à cette assiette de produits à prix règlementé. Par ailleurs, elle a rappelé la nécessité de produire et de consommer ce que nous produisons, tout en rassurant l’opinion nationale sur la qualité de nos produits locaux. Aussi, poursuit Mme Bah-Koné, le gouvernement, sur instruction du Premier Ministre, a entrepris depuis le début de l’année, des discussions avec certains industriels, notamment les producteurs d’huile, pour parvenir à un accord. Cet accord a été conclu le 24 janvier 2022, afin de maintenir toute hausse de prix à un plafond de 10%, là où la réalité du marché imposait une hausse de 60% au moins. Des contrôles inopinés dans les supermarchés, marchés et autres où il y a des cartels ainsi que la la surveillance du marché par la Direction générale du commerce intérieur, se sont également intensifiés sur le terrain, a relevé la Secrétaire Exécutive du CNLVC.

Les causes de la hausse des prix…

Revenant sur les causes de cette hausse généralisée des prix, elle a relevé des facteurs exogènes: la situation sanitaire liée à la Covid-19, la hausse du fret, l’augmentation des coûts du pétrole et du dollar, les crises politiques internationales. Quant aux facteurs endogènes, ils concernent ceux décrits plus hauts sur lesquels le gouvernement est capable et est en train de jouer, comme l’augmentation de l’offre nationale. Pour terminer, elle a rappelé les textes en vigueur visant les comportements de surenchère, des cartels et l’augmentation indue des prix. “Tout contrevenant, tout opérateur s’expose dans ces conditions à des sanctions pécuniaires allant de 50.000Fcfa à 100 millions de FCFA, des sanctions administratives incluant la fermeture de la surface incriminée et des poursuites pénales”, a-t-elle informé non sans recommander aux populations de saisir le Ministère du commerce et de l’Industrie pour dénoncer ces pratiques. Rappelons que la Commission de la Concurrence et de la Lutte contre la Vie chère émet un avis chaque année, sur la liste des prix réglementés.

Eugène Kanga B

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