Politique National : Le terrorisme a-t-il infiltré la désobéissance civile ?

Politique National : Le terrorisme a-t-il infiltré la désobéissance civile ?
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L’opposition ivoirienne a appelé lundi dernier et une fois de plus, à la reprise des manifestations de désobéissance civile. Une occasion que les casseurs attendaient pour  sévir.

L’opposition ivoirienne qui a décidé de ne rien lâcher face au pouvoir du président Alassane Ouattara, a encore appelé à la reprise des manifestations de désobéissance civile, lundi dernier.

Ces manifestations  qui ne sont pas nouvelles certes, ont considérablement « endommagées » la paix et la cohésion sociale depuis qu’elles ont été lancées par Henri Konan Bédié le 20 septembre 2020 et  ont abouti au boycott actif du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 à l’issue duquel, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a été déclaré vainqueur pour un troisième mandat avec un score à la soviétique de 94,27% des voix des suffrages exprimés.

Ainsi, l’opposition dont le doyen d’âge Henri Konan Bédié est le porte étendard, est inéluctablement depuis lundi 30 novembre 2020, rentré dans la voie de la résurrection des vieux démons du concept ivoiritaire qui a profondément balafré la nation ivoirienne à l’aube de l’année 1994 et qui a triomphalement fragilisé la cohésion nationale pendant les dix dernières années.

Ce ne serait donc pas une vaine répétition que de revenir une fois de plus sur ces manifestations de désobéissance civile qui ont émaillé la seule journée de lundi dernier dans la commune de Yopougon à Abidjan et dans le pays profond et plus précisément à Sassandra où l’on a assisté avec stupéfaction, non pas à des manifestations de désobéissance civile mais à des actes de terrorisme purs où des hommes encagoulés, armes aux poings, ont incendié un bus de la société de transport abidjanais (SOTRA) avant de caillasser, les pares-brises avant d’autres bus qui étaient en stationnement au terminus 40, lieu du déroulement de l’incident dans la commune de Yopougon.

Au cours de la même journée du lundi 30 novembre 2020 et toujours dans la même commune de Yopougon et  précisément vers le pont à proximité de l’église catholique Sainte Rite de Niangon à droite, des badauds à la solde de l’opposition, sont arrivés et ont incendié pas moins de cinq minicars de transport en commun communément appelés « gbaka », et après quoi, ils ont pris la fuite.

Ces actes de terrorisme que nous venons de lister dans la commune de Yopougon, à Abidjan, ont certainement été en synchronisation avec ceux qui ont eu lieu dans la ville de Sassandra toujours ce même lundi dernier avec le saccage et la mise en cendre de deux domiciles du maire. Ici, les terroristes ont tout simplement profité des revendications des élèves et leurs enseignants pour  incendier les deux domiciles du maire de la ville comme ils l’ont fait à Abidjan.

A ces deux cas de vandalisme à Abidjan et à Sassandra, nous passons sous silence la décapitation qui a eu lieu à Daoukro, dans le centre du pays, du jeune Nguessan Koffi Kouakou Toussaint. Une terrible décapitation qui s’est faite avec un sang froid généralement attribué aux djihadistes.

Face donc à un tel regain de violence qui fait planer sur le pays le spectre des actes terroristes, l’on est légitimement en droit de se poser la question de savoir si l’opposition ivoirienne, aujourd’hui incarnée par le doyen d’âge Henri Konan Bédié, a encore toute la  maîtrise de son « mouvement ».

Mieux, des entrepreneurs de la mort qui banalisent la vie humaine n’ont-elles pas infiltré la cause de l’opposition pour tenter d’installer la chienlit dans le pays tout en prenant le soin de mettre en avant le rejet du troisième mandat du chef de l’Etat Alassane Ouattara ? Ici, se trouve toute l’énigme de la question et les pistes de réponses ne sont que résiduelles.

Quoi qu’il en soit, l’ombre des entrepreneurs de la mort  plane  sur le pays sous le fallacieux prétexte de rendre la vie dure au pouvoir du président Alassane Ouattara que l’ex-rebelle Guillaume Soro continue de revendiquer la chute imminente.

C’est peut-être ici que l’on peut véritablement comprendre pourquoi le pouvoir d’Abidjan veut à tout prix l’arrestation et l’extradition de cet ancien président de l’Assemblée nationale devenu aujourd’hui fugitif dans tout l’espace de l’Union européenne.

Dieunedort Essomé

L K

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