Retraite : le régime complémentaire est une opportunité pour les fonctionnaires, selon la directrice de l’Institut de prévoyance sociale
Invitée à sa traditionnelle rencontre d’échanges, dénommée « Les causeries de l’AIP », ce vendredi 17 novembre 2023, la directrice de la retraite complémentaire, de l’Institut de prévoyance sociale- Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE), Fatou Fofana épouse Soro a assuré que le régime complémentaire est une opportunité pour les fonctionnaires.
Définissant le régime de retraite complémentaire, la directrice a fait savoir que c’est un mécanisme par lequel, le fonctionnaire en activité va cotiser pendant cette période pour faire un stock qui va constituer un capital. Lequel sera converti soit en rente viagère soit en capital et qui lui sera remis après la cessation d’activité.
Selon elle, le régime de base par répartition ne permettant d’offrir au fonctionnaire au maximum que 70 % de son traitement indiciaire, le gouvernement a mis en place cet autre régime afin de lui permettre de vivre décemment à la cessation d’activité.
« C’est donc pour pallier cette baisse drastique du revenu à la retraite que le gouvernement a recommandé lors de la réforme du système de pension de la fonction publique intervenu en 2012 restauration de régime complémentaire par capitalisation au profit des fonctionnaires dont la finalité serrait de permettre aux fonctionnaires de bénéficier d’un complément de revenu au régime de base pour avoir une pension globale proche revenu qu’il avait lorsqu’il était en activité », a-t-elle expliqué.
L’enjeu, a-t-elle poursuivi, c’est qu’à travers ce régime l’Institut de prévoyance sociale- Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) diversifie ses offres de service, ajoutant qu’avec ce nouveau régime l’IPS-CGRAE renforce son rôle d’institution de prévoyance sociale.
Sur les avantages de ce nouveau produit, la directrice a assuré qu’avec ce régime, le revenu du fonctionnaire se rapproche au mieux de celui qu’il avait lorsqu’il était en activité. Il n’est fait aucun prélèvement de frais de gestion aussi bien sur les cotisations que sur les rentes qui sont versées et il est garanti 3,5 % net par an comme taux minimum par an.
Le plus gros avantage selon elle c’est que lorsque un adhérent bénéficie d’une pension au titre du régime de retraite complémentaire, et qu’il décède, il est reversé à ses ayant-cause 60 mois de rente viagère en un capital unique.
En cas de décès en activité, le fonctionnaire, il est reversé aux ayants cause, le capital bonifié, c’est-à-dire l’entièreté de sa cotisation, les intérêts en un capital unique.
Pout tout fonctionnaire qui n’a ni enfant, ni conjoint, la possibilité lui est donnée de choisir deux tierces bénéficiaires. Mais la priorité est faite au conjoint si entre temps il s’est marié, a détaillé Mme Soro, se réjouissant en outre que la Côte d’Ivoire est le premier pays à mettre en place un régime complémentaire au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat dans toute la zone de la conférence africaine de prévoyance sociale.
La retraite complémentaire concerne l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Sur la spécificité de ce régime c’est que le fonctionnaire cotise pour lui-même contrairement au régime de base par répartition où ce sont les fonctionnaires en activité qui cotisent pour ceux qui sont à la retraite dans l’espoir que les cadets cotisent pour vous lorsque vous ferez valoir vos droits à la retraite.
Ainsi il accumule un capital qui sera placé, qui va générer des intérêts qui va servir à financer sa propre retraite.
L’adhésion est volontaire pour tous les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité avant la mise en place de ce régime en juin 2022, et obligatoire pour tous les nouveaux fonctionnaires avec possibilité de résilier après 15 années de cotisation.
Les cotisations obligatoires de 5 % de traitement de base avec possibilité de cotisations additionnelles ou des versements libres.
« Le régime de retraite par capitalisation est une opportunité pour les fonctionnaires et les agents de l’Etat. Ne pas la saisir équivaudrait à manquer une occasion unique de se garantir une retraite paisible et confortable, gage de longévité et de bonheur », a-t-elle conclu.
LK
