Rwanda-47e Session de l’APF/Adama Bictogo : « Prenons des mesures législatives fortes, cohérentes, concrètes »

Rwanda-47e Session de l’APF/Adama Bictogo : « Prenons des mesures législatives fortes, cohérentes, concrètes »
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Présent à Kigali, au Rwanda dans la 47e Session – Séance solennelle d’ouverture de l’APF le 8 juillet dernier, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, par ailleurs, président de ladite institution francophone a livré un discours magistral. Morceaux choisis.

Le nouveau président de l’Apf veut apporter une véritable révolution au sein de l’institution francophone. Pour autant, prône-t-il la prise de mesures énergiques législatives fortes, concrètes et cohérentes. « …Il nous faut prendre des mesures législatives fortes, cohérentes, concrètes et parfaitement adaptées aux besoins de nos populations. Il nous faut donc promouvoir et mettre en œuvre un parlementarisme nouveau, un parlementarisme qui s’adapte aux exigences d’un monde, de plus en plus complexe et dynamique. Notre organisation, dans une mutualisation de nos forces, doit être un espace plus ouvert à travers une meilleure liberté de circulation des  biens et des personnes en définissant un espace économique véritablement francophone », invite le président du parlement ivoirien Adama Bictogo. Aussi, pense-t-il que l’organisation « doit être plus conquérante, entreprenante et flexible dans son engagement afin de maintenir la flamme du rêve francophone face à une jeunesse de plus en plus exigeante et ouverte sur le monde à laquelle nous devons passer le flambeau pour pérenniser nos cultures et la langue française ». Tous ces objectifs ne pourraient être atteints sans que certaines dispositions ne soient prises. « Il nous faut également démontrer que les principes et les valeurs, qui fondent notre projet, transcendent l’espace et le temps. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il convient de saluer la pertinence du thème du débat général de cette 47ème session : « Gouvernance mondiale : le
rôle des parlements pour une paix durable(…) Vous conviendrez avec moi que ce thème nous interpelle tous et nous rappelle l’un des objectifs de notre Institution qui est celui « de promouvoir la démocratie, l’Etat de droit et les droits de la personne, plus particulièrement au sein de la communauté francophone. Nos actions doivent s’appuyer sur notre statut de représentants des peuples, qui nous confère toute la légitimité et la légalité pour renforcer la démocratie dans nos Etats, à travers ses principaux piliers, que sont le respect des droits de l’homme, l’état de droit, l’égalité des sexes, les élections libres et régulières et la séparation des pouvoirs. Plus que toutes les autres institutions, nous représentons la société dans toute sa diversité, et sommes appelés à trouver un compromis, entre des intérêts opposés et les espérances de la collectivité. Notre diversité, qui fait la richesse de la Francophonie, doit nous conduire à conjuguer nos efforts, pour faire face aux défis qui se posent à nos Etats. Dans cette perspective, nous parlementaires, devons, dans une synergie d’actions avec toutes les forces vives de nos Etats, mener des réflexions afin de proposer des solutions adaptées et durables aux nombreux obstacles qui se dressent contre le mieux-être de nos populations ».  Saisissant cette tribune, Adama Bictogo a invité ses pairs parlementaires à œuvrer  à édifier pour une «  société dans laquelle l’information nous sera accessible en français est un impératif si nous voulons que l’accès équitable de l’information serve à  des fins éducatives, économiques, sociales et culturelles. Porteur d’opportunités, le numérique offre à nos différentes jeunesses un espace dédié permettant d’exprimer leur savoir-faire et de promouvoir la diversité culturelle et linguistique. C’est donc un levier important à notre disposition qui, s’il est utilisé à bon escient et ce à différents niveaux, constituera sûrement un vecteur de développement solidaire au service de tous. C’est dans cet esprit, qu’en novembre prochain, au sommet de la Francophonie de Djerba, l’APF déposera un Avis dans le cadre du grand débat sur le thème de la connectivité dans la diversité. Au total, le président de l’APF milite pour une institution toujours plus flexibleafin de pouvoir s’adapter aux nouveaux enjeux sociaux auxquels  tous sommes confrontés tout en conservant son identité.

Eugène Kanga B

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