Visée panafricaniste/Mamadou Koulibaly charge/ « C’est Gbagbo qui a vendu le pays à la France »

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-Il a été le meilleur défenseur du FCFA

-Le panel des chefs d’Etat qu’il a accepté a conclu qu’il a perdu les élections

– A peine constitué, rififi au PPA-CI

Deux semaines à peine, après le congrès constitutif du Parti de Peuples Africains (PPA-CI) que des voix s’élèvent pour dénoncer la visée panafricaniste de l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo. Parmi elles, celles de l’ancien président de l’Assemblée nation, par ailleurs, président de Liberté et Démocratie pour la République (Lider) Mamadou Koulibaly qui il y’a environ 4 ans dans une interview accordée au confrère « imatin » a soutenu que le chef de file de la refondation est celui-là même qui a vendu la Côte d’Ivoire à la France durant ses 10 ans de pouvoir à la tête du pays. Un camouflet, pour celui qui veut se positionner comme le chantre du panafricanisme.

L’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Kpoulibaly dans les colonnes du confrère « imatin », il y’a environ quatre ans a été sans pitié pour Laurent Gbagbo qu’il a accusé d’avoir vendu la Côte d’Ivoire à la France. Selon lui, Laurent Gbagbo accuse la France en vain. Car l’ex-président ivoirien a vendu la Côte d’Ivoire à la France. En effet, dans un journal camerounais, Mamadou Koulibaly affirme avec conviction que l’ancien locataire de la présidence de Côte d’Ivoire militait en réalité pour les intérêts français. A cet effet, le président de lider a tenu des propos durs à l’encontre de Gbagbo. « Gbagbo Laurent a été le meilleur défenseur de la France. Il a tout donné aux Français. Il a renouvelé les concessions de l’eau et de l’électricité à son ami Martin Bouygues, de gré à gré. Pareil pour la téléphonie, qu’il a redonnée hors toute procédure légale à France Télécoms.Il a offert le terminal à conteneurs du port d’Abidjan à Bolloré, sans appel d’offres Malgré toutes nos mises en garde, il a confié l’élaboration et la gestion du fichier électoral à la Sagem. Sa campagne a été conçue et gérée par Stéphane Fouks, d’Euro RSCG. Un de ses principaux financiers était Bolloré. Il a confié ses sondages à la Sofres, entreprise française. Entre les deux tours, Gbagbo s’est même empressé d’octroyer des blocs pétroliers à la frontière du Ghana au groupe Total, comme ça, cadeau », a déclaré le président de LIDER. Poursuivant, il dira : « Dans son livre de campagne de 2010, il fait l’apologie du franc Cfa, allant même jusqu’à écrire que s’il gagne les élections, il ira convaincre le Ghana, le Nigeria etc. de rejoindre la zone franc. Alors, une fois qu’on a fait tout cela, peut-on vraiment s’offusquer de l’ingérence française en Côte d’Ivoire ? Gbagbo a offert la Côte d’Ivoire à la France », a déclaré Mamadou Koulibaly. L’auteur du livre « La guerre de la France contre la Côte d’Ivoire », en ce qui concerne la présidentielle de 2010, est formel : « Je ne suis pas le juge des élections. Mais si je ne m’en tiens qu’au résultat, je dirais non. Gbagbo a lui-même, une nouvelle fois, mis la Constitution ivoirienne de côté pour faire appel à un panel de chefs d’Etat africains afin de trancher la question de la victoire électorale. Il a indiqué que la décision de ce panel s’imposerait à tous et que si le panel déclarait qu’il avait perdu, il quitterait le pouvoir. Et le panel a conclu qu’il a perdu les élections », a indiqué le professeur d’Economie à l’université Félix Houphouët Boigny. Ces propos de l’ancien compagnon socialiste de l’actuel président du PPA-CI remettent au goût du jour, le débat sur le débat quant à la visée panafricaniste de l’ex-pensionnaire de la Haye.

A peine constitué, rififi au PPA-CI

Le 25 octobre 2021, soit plus d’une semaine après le congrès constitutif du Parti des Peuples Africains -Côte d’Ivoire (PPA-CI, Gbagbo a rendu public les organes et les responsables clés du nouveau-né du paysage politique ivoirien. La cohésion tant attendue par les nombreux partisans n’est pas pour aujourd’hui. Car apprend-t-on de sources, de certains militants que certaines nominations ne font pas l’unanimité. En effet, des sources proches de ce Parti de Gbagbo, révèlent que la nomination du président exécutif du PPA-CI, Hubert Oulaye n’est pas du goût de certaines personnalités au sein de cette formation politique de Gbagbo. Entre autres, Assoa Adou. Ce dernier, selon nos sources, reprocherait au professeur Hubert Oulaye de se faire passer pour la deuxième personnalité du PPA-CI

Faut-il noter que dès la publication de la liste des membres du Conseil Stratégique et politique ainsi que ceux de l’organe Exécutif le 25 octobre dernier, interrogé, le Président dudit Conseil, Assoa Adou, qui animait une conférence de presse, sur l’ordre protocolaire de l’organe dirigeant répondait qu’aucun ordre hiérarchique n’existait entre eux. Serait-ce, un un conflit de compétence entre Assoa Adou et Hubert Oulaye ? Rien n’est moins sûr. Toujours, est-il qu’a cette question, l’un des responsables du PPA-CI rétorque « il n’y a donc pas de conflit de compétence possible entre Monsieur Assoa Adou, Président du Conseil Stratégique et politique qui n’est qu’une structure scientifique et de conseils, et le Président Exécutif, le Professeur Hubert Oulaye, qui a statutairement reçu les pouvoirs de représenter quotidiennement le parti, partout où besoin sera, sauf au Président Laurent Gbagbo d’en juger de la nécessité d’y déférer en personne, le cas échéant ». C’est dans cette atmosphère un peu tendue au sein de PPA-CI amplifiée par certains communicateurs de ce parti sur les réseaux sociaux accusant Hubert Oulaye de tous les péchés d’Israël que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est retranché dans son village natal à Mama le 29 octobre 2021. Si nos sources indiquent que Laurent Gbagbo mettra à profit son retour dans son village pour régler un certain nombre de problèmes liés à son Parti politique, il profitera néanmoins de son séjour pour assister aux obsèques de ses militants de Ouragahio, décédés dans un accident le 17 octobre 2021 en revenant du congrès, nous renseigne-t-on.