Analyse /Covid-19: Evénements de Yopougon Bae/ Et si chacun se ressaisissait !

Analyse /Covid-19: Evénements de Yopougon Bae/ Et si chacun se ressaisissait !
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Nous sommes en pleine phase de dangerosité de la pandémie à coronavirus covid-19. La Côte d’Ivoire, comme la plupart des pays infectés, ne peut rester indifférente quant à la lutte à mener pour vaincre cet ennemi invisible. Il y va de son existence. Dans cette logique, les autorités gouvernementales dans leur bon vouloir, mettent en marche une grosse machine, pour freiner l’extension de la maladie. Pour les actions du combat, elles ont décidé d’installer des centres de dépistage un peu partout, afin que le plus grand nombre des habitants puisse être dépisté. Dans le district autonome  d’Abidjan, 50 centres du genre sont prévus. Alors que le futur centre de dépistage du stade de la Bae dans la commune de Yopougon est en début de construction, des personnes sûrement pas informés pleinement de l’intérêt que représente l’action ont pris à partie les techniciens de la construction et les forces de l’ordre venus protéger le matériel et les hommes. Quelle mouche a bien pu piquer nos frères pour agir de la sorte ? Des ragots vont bon train dans leur langage guerrier. Naturellement, chacun y va de son information. « On dit, il parait que, les gens disent que, un réseau social dit que… patati et patata ». Il faut savoir garder raison avant d’agir dans tous les sens. Ceux qui se sont convertis en justiciers d’une cause inexistante, peuvent-ils se rendre à l’évidence que grave est l’erreur qu’ils viennent de commettre. Dans cette affaire aux allures de déraison pour les uns et de raison pour les autres, sachons garder un sachet d’eau pour étancher notre soif. Au lieu d’une réflexion très profonde, c’est le gouvernement qui est pris à partie et traité de tous les maux. Que gagne vraiment le gouvernement à tuer tout un peuple ?

Que gagne le gouvernement à tuer tout un peuple ?

Nous ne sommes pas en guerre entre humains que je sache. Nous sommes certes en guerre, mais contre un ennemi invisible, que nous avons baptisé : « covid-19 ». Il n’est pas venu caresser quelqu’un dans le sens du poils. Il est venu pour la destruction. Aujourd’hui personne à ma connaissance ne le canalise. Les partisans du scepticisme préfèrent se barricader derrière la violence et annoncer sans preuve, que le centre est programmé pour être un dépôt d’infectés du covid-19. Qui va à coup sûr contaminer la population alentour.  Il est bon de leur demander si une installation habilitée à un tel exercice, sera construite de manière sommaire ? Si tel est le cas, les appareils technologiques de dernière génération qui seront utilisés, le seront-ils dans une baraque ou une construction de belle facture ? Au tout départ, au stade d’épidémie, le covid-19 a été négligé. Et si transformé en pandémie et qu’il a atteint notre pays avec par la suite son corollaire d’infectés, il faut prendre des mesures très musclées. Est-ce parce que le gouvernement baigne dans la souplesse, que chacun se laisse aller dans la désobéissance débordante ? Beaucoup de moyens ont été mis sur la table pour affronter la maladie. Chaque nuit, c’est dans la transparence que le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé annonce le bilan quotidien, qui lui a été communiqué par l’Institut Pasteur. Soyons lucides ! Comment un tel établissement peut-il ne pas proclamer des chiffres exacts, surtout qu’il y va de la transparence, pour une meilleure canalisation de la pandémie ? Le fruit est dans la pomme et il faut l’y extraire. Pour y arriver chacun doit donner du sien. Or, le refus d’agir dans le bon sens fait le lit confortable à la mauvaise orientation. Doit-on abandonner Yopougon pour construire ailleurs ? Une question délicate.

Si les centres de dépistage de Yopougon se construisaient ailleurs ?

Et si les centres de Yopougon se construisaient ailleurs que dans la commune ? Si la réponse à cette question orientait les gouvernants à agir par l’affirmative, d’auncuns crieraient à l’abandon des habitants. Il pourrait même se dire que la marginalisation et le tri de citoyens sont en marche. En ces temps où avoir un mode de transport s’avère un casse-tête chinois, les ‘’casseurs’’ doivent appréhender les conséquences avant de se mettre en action. Beaucoup de fonds ont été décaissés par le gouvernement ivoirien pour la question. Au-delà de lui, des pays et des structures ont fait patte blanche, en nous aidant financièrement. Cet argent doit servir à diligenter le plan mis en place par le gouvernement. C’est une affaire de crédibilité, avec pour actions concrètes l’orientation de ces fonds. Si donc les premiers décaissements devant servir à la construction de centres de dépistage sont en danger, quelle image va présenter le pays face aux investisseurs et altruistes qui ont pour souhait de voir la Côte d’Ivoire vivre et aller dans le bon sens du développement. Ne confondons surtout pas un lieu de dépistage et un lieu d’alitement, comme veulent le faire croire les démolisseurs. Et si chacun se ressaisissait !

Clément KOFFI

L K

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